Alors que le nouveau gouvernement libyen se débat tant bien que mal pour pacifier le pays, la révélation d’une présence militaire en Libye a provoqué l’ire des diverses factions libyennes et relancé le débat sur la présence d’autres contingents militaires étrangers dans le pays, notamment américains et britanniques.
Le Gouvernement d’Union Nationale (GNA) a en effet dénoncé dans les termes les plus forts la présence militaire française sur son territoire, une présence qui a été dévoilée la semaine dernière suite à la mort de trois militaires français dans un crash d’hélicoptère dans le nord du pays. Cet incident a d’ailleurs été qualifié par le gouvernement de Fayez El Sarraj comme étant une violation grave du territoire libyen.
Le GNA n’est pas le seul à être monté au créneau suite à cet incident, une importante coalition de milices basée à Benghazi, dans l’Est de la Libye, a également appelé les libyens à se mobiliser pour chasser les militaires étrangers du pays.
Plusieurs manifestations ont rassemblé des centaines de personnes dans les principales villes du pays pour protester contre cette incursion de militaire étrangers. D’après Paris, les trois militaires français morts dans le crash de leur hélicoptère, menaient une mission de renseignement auprès des forces conduites par le général controversé Khalifa Haftar.
Ce dernier est d’ailleurs connu pour son opposition au GNA. Or la France, à l’image de plusieurs autres pays, ne reconnaît qu’un seul gouvernement, celui de Fayez El Sarraj. La complicité des militaires français avec un autre gouvernement, autre que celui du GNA, passe donc très mal auprès de ce dernier.
Un double jeu dont les objectifs demeurent flous et relancent le débat sur les aides que reçoivent les groupes rebelles libyens de la part de la communauté internationale. La révélation de la présence militaire française en Libye a par conséquent eu comme effet de créer une controverse sur la présence d’autres contingents militaires étrangers dans le pays.