Prévu initialement pour durer deux jours, le 27eme sommet de la Ligue Arabe qui a avait débuté lundi à Nouakchott, s’est finalement achevé le jour même, une fin rapide et anticipée qui illustre le manque d’implication des principaux acteurs de l’organisation panarabe.
C’est en fin de compte un sommet en demi-teinte qui s’est tenu lundi en Mauritanie. Le pays sahélien voulait en faire son sacre pour son retour sur la scène arabe après le coup d’État du président Mohamed Ould Abdelaziz en 2008, mais les choses ont évolué autrement.
Sur les quelques 22 pays membres qui étaient invités à cette réunion, seuls six chefs d’Etat en plus de leur homologue mauritanien ont répondu présents. Pour les autres membres de la Ligue Arabe, seuls les ministres des Affaires Etrangères ont fait le déplacement.
L’agenda initial de ce sommet avait pour but principal de débattre et de trouver des solutions au désordre sécuritaire dans le monde arabe. Ainsi, plusieurs points concernant les conflits régionaux ont été soulevés durant cette session.
Un projet destiné notamment à fonder une force militaire commune à l’ensemble des pays arabes, où les foyers de tensions sont nombreux, avait par exemple été mis sur la table en prélude à la réunion. Toutefois, aucun engagement ni décision effective n’a été prise pour résoudre les maux de l’instabilité et de l’insécurité qui rongent le monde Arabe.
C’est donc sur ce constat, révélateur d’un profond déchirement interne, que la Ligue Arabe a bouclé son 27eme sommet. La Mauritanie prendra ainsi le leadership de l’organisation panarabe pour une période d’un an.
Nouakchott récupère de ce fait sa place au sein de la Ligue Arabe après avoir été marginalisé pendant des années à cause des relations diplomatiques établies avec Israël.
Cependant, malgré cette réinsertion en douceur, les observateurs estiment que la Mauritanie n’a aucune chance de pouvoir réaliser des percées sur les problèmes qui divisent les pays membres de la Ligue Arabe.