Les Shebab somaliens ont mené deux attentats terroristes mardi près de l’aéroport de Mogadiscio, des attaques meurtrières qui ont fait des dizaines de morts et qui ont relancé le débat sur la capacité des forces de l’ordre à garantir la sécurité autour des points névralgiques de la capitale somalienne.
Démontrant une nouvelle fois la capacité de nuisance des islamistes Shebab, le groupe djihadiste affilié à Al Qaïda a cherché à s’illustrer par deux attaques successives qui ont ciblé un bâtiment de l’ONU ainsi qu’un poste de contrôle de la police, faisant au moins 13 morts. Ces deux attaques menées par des kamikazes s’inscrivent dans la continuité des nombreuses autres opérations meurtrières qui ont eu lieu ces derniers mois dans la capitale somalienne.
La mouvance extrémiste Shebab entend ainsi répondre aux forces de l’ordre qui les traquent depuis près de 10 ans. Confronté à la puissance de feu largement supérieure de la coalition armée de l’Union Africaine, les Shebab ont dès 2011 été chassés de Mogadiscio.
Perdant petit à petit leurs bastions dans les autres régions de Somalie, les Shebab se retrouvent désormais éloignés dans des zones rurales d’où ils mènent leurs offensives meurtrières. Les points stratégiques tels que les aéroports et les convois des forces de l’ordre sont ainsi particulièrement visés par les jihadistes.
Les spécialistes estiment que ces attaques, qui prennent souvent la forme d’opérations suicides, sont en fait un aveu de faiblesse de la part des Shebab puisqu’ils ne peuvent plus mener des offensives directes contre les forces de l’ordre. Une situation qui traduit, d’après eux, la fin imminente de l’organisation islamiste radicale.
Or ces attaques suicides s’enchaînent depuis plusieurs mois à un rythme effréné. Un constat qui soulève la question de savoir la durée que va prendre cette guérilla avant de se terminer.