Selon le dernier rapport global de l’ONU, l’économie ghanéenne perd chaque année plus de deux milliards de dollars à cause de la malnutrition, un chiffre alarmant qui sonne le glas au sein de la classe politique ghanéenne.
Le rapport onusien pour l’année 2016 sur l’économie ghanéenne a créé une vive polémique dans le pays africain. D’après cette étude, la malnutrition freine considérablement le développement économique de de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Les statistiques attestent en effet que près de 6,4% du PIB sont perdus à cause de la malnutrition, soit plus de 2,6 milliards de dollars chaque année.
Ce fléau, qui touche une bonne partie de la population locale, impacte plus particulièrement les enfants. Dans les régions du nord du pays, ils sont près de 30% à souffrir de retard de croissance causé par une malnutrition chronique.
Les conséquences dramatiques de cette sous-alimentation sont étroitement corrélées à l’économie. Selon le rapport onusien la malnutrition infantile entraine avec elle plusieurs problèmes de santé publique qui ont un impact non négligeable sur l’économie ghanéenne. Premièrement l’augmentation des frais de santé ainsi que les charges pour les familles. Ces dernières influent fortement sur le niveau de vie des ménages les plus pauvres qui peinent à offrir à leurs enfants des conditions adéquates pour leur croissance. Puis vient ensuite la scolarité de l’enfant ainsi que son assiduité à l’école qui chutent considérablement, ce qui freine sont entrée rapide dans le monde du travail et par conséquent la productivité du pays. Le développement économique du Ghana qui se base sur l’ensemble des richesses crées par la population ghanéenne est de facto ralenti.
Le Ghana, n’est par railleurs pas le seul pays d’Afrique à connaitre un ralentissement de sa croissance à cause de la malnutrition infantile. Le fléau touche en effet plusieurs pays du continent et risque de s’aggraver dans les années à venir à cause des sécheresses répétitives qui s’enchainent depuis quelques temps.