La mouvance djihadiste nigériane Boko Haram a diffusé dimanche une nouvelle vidéo montrant une partie des adolescentes de Chibok enlevées par le groupe terroriste en avril 2014, une vidéo qui a enflammé les cœurs des familles touchées par cet enlèvement.
Dans cette nouvelle vidéo de propagande, le groupe extrémiste Boko Haram réclame aux autorités nigérianes la libération de ses combattants emprisonnés. Une revendication qui est perçue par les observateurs comme un moyen de chantage vis-à-vis du gouvernement de Muhamadu Buhari.
Pour le mouvement Bring Back Our Girls (BBOG) qui milite pour la libération des filles de Chibok depuis maintenant deux ans, plusieurs d’entre elles ont d’ores et déjà été reconnues par leurs familles. L’identification des autres ne devrait donc pas tarder.
A défaut de trouver une solution pour la libération de ces adolescentes, la diffusion de cette nouvelle vidéo a ravivé les mauvais souvenirs liés à l’enlèvement des quelques 276 adolescentes de Chibok. Ce nouveau rebondissement dans l’affaire des filles de Chibok intervient à un moment crucial pour la mouvance islamiste radicale.
En effet, l’organisation djihadiste Etat Islamique (EI) avait annoncé la semaine dernière une série de mesures à l’encontre de Boko Haram. Il s’agit en premier lieu du remplacement de son dirigeant Abubakar Shekau. Toutefois cette mise à l’écart forcée n’a pas été du goût de ce dernier qui n’a pas hésité à défier l’EI en rappelant dans une vidéo qu’il était toujours à la tête du groupe djihadiste nigérian.
La publication de cette vidéo s’inscrit donc dans la continuité des évènements de la semaine passée. Pour les observateurs, Boko Haram, en manque de moyens, essaie d’utiliser toutes ses cartes pour montrer que ni l’EI ni la coalition militaire régionale formée du Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger et Bénin, n’ont pu arriver à le vaincre.