Alors que les campagnes électorales ont été officiellement lancées samedi dernier, aucune tendance forte concernant le choix d’un candidat donné ne se dégage pour le moment, une situation qui pourrait fortement changer dans les jours à venir avec les meetings à répétition du président Ali Bongo Ondimba.
Les quelque 14 candidats en lice ont moins de deux semaines pour convaincre les électeurs. Aussi les élections présidentielles du 27 août s’annoncent-elles très serrées, à l’image des campagnes des prétendants à la présidence. Le président sortant Ali Bongo Ondimba qui brigue un second mandat a d’ailleurs sorti l’artillerie lourde ce weekend pour s’attirer les faveurs des électeurs. Il a en outre tenu un meeting politique devant plus de 60 000 personnes au stade de l’amitié d’Angondjé, au nord de la capitale gabonaise. Le but affiché par le président candidat étant de terrasser ses adversaires qui ont multiplié les attaques contre sa personne durant ces derniers mois.
Parmi les adversaires politiques d’Ali Bongo Ondimba, plusieurs poids lourds de la politique sont sur la ligne de départ. Il s’agit en premier lieu de Jean Ping, qui a été plusieurs fois ministre et avait dirigé il y a quelques années la commission de l’Union Africaine. Il jouit d’une certaine popularité au sein de l’électorat gabonais et représente l’un des principaux challengers d’Ali Bongo Ondimba. Les autres candidats en lice qui représentent une sérieuse menace pour le président sortant sont Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba.
Pour les observateurs, l’un des indicateurs les plus parlants pour prendre toute la mesure de ces élections présidentielles est le budget alloué aux campagnes électorales par les différents candidats. Dans cette course à l’électorat, Ali Bongo Ondimba arrive en première position avec plusieurs millions de dollars de dépenses pour sa campagne.