L’ancien vice-président sud soudanais Riek Machar qui s’oppose depuis plusieurs années au président Salva Kiir, a quitté le Soudan du Sud pour se réfugier en République Démocratique du Congo (RDC), une fuite qui pourrait être perçue par le clan présidentiel comme une victoire partielle.
D’après l’un des porte-parole de l’ONU, Farhan Hak, l’ex-chef rebelle sud soudanais Riek Machar aurait été pris en charge en milieu de semaine par la mission onusienne en RDC, la MONUSCO, avant d’être remis aux autorités congolaises. C’est à la demande de Riek Machar lui-même que cette intervention de l’ONU a eu lieu. Les premières informations circulant autour de cette fuite font également état de la prise en charge de la famille de Riek Machar par la MONUSCO.
Selon un responsable du SPLM-IO, le parti de Riek Machar, l’ex-chef rebelle se trouve actuellement à Kinshasa et souhaiterait rejoindre au plus vite l’Ethiopie, pays à partir duquel il entend tenir une conférence de presse pour expliquer sa fuite. Dans la corne de l’Afrique, l’Ethiopie est depuis le début de la guerre civile sud-soudanaise un refuge pour l’ancien vice-président Riek Machar. Ce dernier s’y était en effet réfugié à plusieurs reprises durant ces dernières années.
Ce brusque départ de Riek Machar a rapidement été relayé par la presse et les organismes internationaux et pour cause, l’ex-chef rebelle est le principal instigateur de la rébellion qui sévit dans son pays depuis fin 2013. Chassé de la capitale en juillet dernier après de violents combats, Riek Machar avait depuis près de trois ans mené une guerre sans merci à son rival, le président Salva Kiir. De nombreux accords de paix avaient été conclus durant cette période sous l’égide de la communauté internationale pour venir à bout de ce conflit sanglant qui a fait des milliers de morts, mais aucun d’entre eux n’a été totalement respecté.