Deux attentats suicide à la voiture piégée ont causé la mort d’au moins 10 soldats du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), à Gharbiyate, une zone située à l’ouest de Syrte. Les forces pro-gouvernementales pensent que les kamikazes étaient des djihadistes qui voulaient venir en aide à leurs camarades assiégés.
La zone où les deux attentats ont été menés est sous contrôle des forces gouvernementales depuis plus d’un mois. D’après Rida Issa, porte-parole du centre de presse des forces pro-gouvernementales, les attentats ont eu lieu près d’un centre de collecte et de distribution de vivres et de matériel pour les forces du GNA. Ils ont également blessé une vingtaine de personnes, transférées à l’hôpital de campagne de Syrte, située à quelque 450 kilomètres à l’est de Syrte. Certaines de ces personnes sont blessées grièvement, ce qui fait craindre un alourdissement du bilan. Les forces gouvernementales ont réagi en lançant une offensive dans un quartier résidentiel, tuant au moins trois djihadistes.
Mardi, ce sont pas moins de neuf attentats suicide qui avaient été menés par les djihadistes de l’Etat islamique pour tenter de maintenir leurs positions dans un quartier qu’ils avaient finalement perdu. Cette stratégie démontre la détermination des djihadistes à résister malgré les revers que leur infligent les forces pro-gouvernementales à Syrte.
Le 12 mai dernier, les forces du GNA ont lancé une opération militaire pour reprendre Syrte et sa région, dont l’Etat islamique a pris le contrôle en juin 2015. Dynamisées par la reprise la semaine dernière du Quartier Général des djihadistes situé dans le centre, Ouagadougou, un imposant bâtiment érigé par l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi pour accueillir sommets et conférences, les forces du GNA avaient annoncé avoir repris mardi l’un des derniers secteurs tenus par le mouvement djihadiste. Elles sont soutenues dans leur action par l’aviation des Etats-Unis.