Un nouvel attentat terroriste est venu secouer jeudi la capitale somalienne faisant de nombreuse victimes, une attaque qui sonne comme un aveu d’impuissance de la part des autorités somaliennes face à la vague de violence des rebelles Shebab.
Au moins neuf personnes auraient péri dans cette attaque contre un restaurant situé sur une plage de Mogadiscio. Un affront aux autorités et aux forces africaines, qui intervient sept mois après une attaque similaire dans un établissement voisin. Ces violences commises régulièrement, attestent d’une situation d’anarchie sécuritaire à laquelle le gouvernement n’arrive pas à trouver de solution.
Malgré la présence renforcée des forces de l’ordre dans plusieurs points de la capitale, Mogadiscio est fréquemment prise pour cible par les djihadistes Shebab. Cette situation qui perdure depuis maintenant plusieurs années, devient problématique, tant pour les populations locales que pour les forces de l’ordre.
Ces dernières sont en effet régulièrement prises pour cible par les Shebab. La mouvance islamiste affiliée à Al Qaida a perdu la majorité de ses bastions depuis l’intervention de la mission de l’Union Africaine (Amisom) il y a près de 10 ans.
Toutefois, le nombre des attaques revendiquées par les Shebab s’est considérablement accru, ce qui soulève des interrogations sur l’origine des armes et des moyens logistiques dont disposent les combattants Shebab.
D’où tirent-ils leurs revenus et comment arrivent-ils à s’attaquer aux mêmes endroits plusieurs fois de suite? Si la question de l’insuffisance des forces de l’ordre peut en partie expliquer ce chaos sécuritaire, l’origine de leurs moyens financiers et logistiques reste un mystère.
La piste d’aides provenant de l’étranger n’est pas à écarter, mais aucune réponse n’est pour l’heure privilégiée. De nombreux observateurs estiment toutefois que la mouvance djihadiste somalienne est au bout du rouleau.
L’Amisom pousse ses pions chaque jour un peu plus dans les derniers territoires tenus par les Shebab. Les islamistes extrémistes somaliens ne peuvent plus mener des combats directs avec les forces de l’ordre, ce qui les pousse à recourir aux attaques de type guérilla.