Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs ministre de la défense, a annoncé jeudi que le général Zida, ancien Premier ministre de transition aujourd’hui réfugié au Canada, allait être poursuivi pour « désertion en temps de paix » et « refus d’obtempérer », selon des sources militaires au Burkina.
Un officier assure que le chef de l’État du Burkina Faso a précisé qu’il s’agissait d’une procédure tout à fait normale et classique, qui concernait tout militaire en situation d’absence régulière à son poste.
Cette décision fait suite à la mise en garde adressée, en juin dernier, par le président au général Isaac Zida, le sommant de rentrer au pays. Mais l’appel présidentiel n’a vraisemblablement pas été entendu par l’intéressé.
Un deuxième officier, a quant à lui, indiqué que même si le général Isaac Zida venait à rentrer au bercail, la procédure suivra son cours. En sa présence ou non, un conseil d’enquête sera mis en place pour prononcer la sanction contre tout militaire en absence irrégulière, en application du Règlement de discipline générale (RDG).
En cas d’inculpation, l’ex premier ministre de la transition risque la radiation du tableau d’avancement, l’admission à la retraite d’office, une radiation avec versement de ses droits légaux ou encore une mise en non-activité par retrait ou suspension d’emploi.
Le général Isaac Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la période de transition (décembre 2015), muni d’une permission délivrée par le président Kaboré. Mais alors que sa permission a expiré depuis le 15 février dernier, le général Zida n’est toujours pas de retour au Burkina.