Alors que le continent africain fait face à d’énormes défis pour protéger sa faune, sa flore et plus généralement son environnement naturel, un nouveau scandale relatif à la qualité des carburants fossiles vient s’ajouter à la longue liste de maux auxquels doit remédier l’Afrique.
Un récent rapport de l’ONG internationale ICCT qui fait la promotion des véhicules propres, a effet alerté l’opinion publique sur la dangerosité pour la santé humaine des carburants utilisés en Afrique.
Ces produits seraient, d’après les analyses de cette étude, extrêmement nocifs puisqu’ils contiennent des teneurs en soufre dépassant de 200 à 1 000 fois les normes européennes en la matière.
Ces carburants fossiles ne pourraient par conséquent jamais être autorisés à la vente dans les pays occidentaux. Comment dans ce cas se retrouvent-ils en vente libre dans les pays africains ?
Pour l’ONG internationale ICCT, la question à cette réponse est simple. Des négociants en carburants européens et notamment suisses, vendent les carburants les plus pollués à certains pays d’Afrique.
Une situation qui arrange toutes les parties, puisque les négociants y trouvent leur compte au même titre que les acheteurs africains qui alimentent le marché noir en combustibles bas de gamme, très prisés par les professionnels de la route.
D’après les auteurs de cette étude qui ont analysé près de 40 échantillons prélevés dans huit pays africains, les conséquences que pourraient avoir ces carburants pour la santé humaine sont énormes. D’ici 2030, plus de 30.000 personnes pourraient ainsi mourir prématurément de pollution atmosphérique en Afrique.
Le souffre que contiennent ces combustibles fossiles participent fortement à l’émission de particules fines. Ces dernières se logent profondément dans les poumons, ce qui engendre plusieurs complications telles que les maladies respiratoires et cardiaques. Si pour l’heure aucune décision n’a été prise par les pays africains concernant la vente de ce genre de combustibles sur le marché noir, ce scandale pourrait probablement changer la donne dans les mois à venir.