Les soldats égyptiens ont été à nouveau pris pour cible vendredi dans une attaque terroriste meurtrière dans la région du Sinaï qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée.
L’offensive armée de vendredi a été lancée contre un poste frontière situé dans la région de Bir Al Abd, une zone relativement épargnée jusque-là par les violences, à l’ouest d’Al Arich, le chef-lieu du Sinaï du Nord. Aucun bilan définitif n’a été annoncé par les autorités locales.
Toutefois, plusieurs sources sur place avaient annoncé qu’au moins neufs militaires ont été tués. Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse vu l’ampleur de l’attaque. Le Sinaï a tristement été rendu célèbre durant ces dernières années à cause des attaques terroristes à répétition ayant visé les forces de l’ordre dans cette zone.
La majorité de ces attaques ont été menées par des groupes extrémistes, proches de l’organisation terroriste auto-proclamée Etat Islamique. Ces derniers sont violemment opposés à la présence militaire dans cette région et plus largement au pouvoir du président Abdelfattah Al Sissi.
Le gouvernement égyptien a d’ailleurs publié récemment des statistiques sur les conséquences ravageuses des attaques terroristes. D’après l’exécutif égyptien, des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attentats perpétrés par des djihadistes au cours des dernières années.
Cette violence extrémiste frappe parfois le Caire malgré un puissant dispositif sécuritaire entourant la capitale égyptienne. Le pays des pharaons fait face depuis l’éclatement de la révolte populaire de 2011 à une flambée d’actes terroristes meurtriers. Ils avaient connu un pic lorsque le président islamiste Mohamed Morsi a été évincé du pouvoir en 2013.
Ses partisans notamment ceux de la confrérie des Frères Musulmans ont subi une violente répression qui les a conduit à s’insurger contre le pouvoir de l’ancien Général Al Sissi. Cette insurrection s’est au fil des mois transformée en actes terroristes meurtriers, ciblant les forces de l’ordre.