La presse nigériane a annoncé jeudi que 21 lycéennes de Chibok ont été libérées des griffes de Boko Haram, une victoire célébrée à moitié, puisqu’une grande majorité de leurs amies d’école restent encore prisonnières du groupe extrémiste.
Citant plusieurs sources sécuritaires, la presse nigériane a annoncé que cette libération était le résultat d’âpres négociations entre l’administration nigériane et Boko Haram qui avait prêté allégeance au groupe terroriste auto-proclamé Etat Islamique. La Croix Rouge ainsi que le gouvernement Suisse ont joué un rôle déterminant dans cette libération.
Si pour l’heure des informations non confirmées font état d’un échange au terme duquel Abuja aurait libéré 4 terroristes, les hypothèses concernant la libération future d’un autre groupe de filles ont rapidement envahi l’opinion publique au Nigeria. Chacun y allant de son pronostic en espérant une fin prochaine à la guerre ouverte qui sévit dans les régions du Nord Est nigérian entre l’armée et les djihadistes de Boko Haram.
En avril 2014, 276 filles du Lycée de Chibok, ville située dans le nord du pays, ont été enlevées par les rebelles de la mouvance islamiste radicale Boko Haram. Une intense campagne internationale s’en est suivie pour libérer les jeunes filles.
La communauté internationale s’est notamment rassemblée derrière le slogan « Bring Back Our Girls ». De nombreuses personnalités internationales se sont d’ailleurs jointes à ce mouvement à l’exemple de la première dame américaine Michelle Obama. Toutefois, malgré cette mobilisation médiatique, les miliciens de Boko Haram ont continué leurs exactions, tout en refusant catégoriquement la libération des lycéennes de Chibok.
L’intervention des forces armées nigérianes et de la coalition militaire régionale, comprenant également les armées du Tchad, Niger et Cameroun, n’y a d’ailleurs pas changé grand-chose. Les extrémistes islamistes avaient accru leurs attaques terroristes dans la région du nord Est du pays.