A l’occasion de la visite officielle entamée dimanche par le Roi Mohammed VI du Maroc en Tanzanie où il s’est entretenu avec le président John Pombe Magufuli, 22 accords de coopération ont été signés lundi par les deux pays, couvrant de nombreux domaines dans lesquels les opérateurs privés marocains se placent en première ligne.
Ces accords portent sur des secteurs stratégiques pour les deux pays. Il s’agit entre autres de l’agriculture, du transport aérien, des énergies renouvelables, etc. S’inscrivant dans une démarche solidaire et volontariste sud-sud, la conclusion de ces accords économiques et commerciaux pose les jalons juridiques et politiques qui régiront la coopération entre les deux pays dans les années à venir.
Ce rapprochement économique et commercial entre Rabat et Dar es Salam offre également un terrain fertile pour le développement des liens diplomatiques et politiques entre les deux pays. C’est d’ailleurs dans cet objectif que le Maroc a décidé d’ouvrir une nouvelle ambassade en Tanzanie. En réponse, le ministre des Affaires Etrangères tanzanien M. Augustina Mahiga a annoncé que son pays allait également ouvrir un consulat dans le royaume chérifien.
Ce type de partenariat permet ainsi de passer outre les obstacles économiques et barrières de toutes sortes qui entravaient jusqu’à présent la coopération entre les deux pays.
Du côté marocain, les grandes entreprises cherchent à dupliquer en Afrique de l’Est leur expérience réussie en termes d’investissements en Afrique Subsaharienne. Les majors marocains tels que Maroc Telecom, Attijariwafa Bank ou encore l’entreprise d’assurance Saham Groupe, sont en effet dans une phase de recherche de relais de croissance.
A ce titre, plusieurs rachats ou investissements ont été opérés par les entreprises marocaines dans des entreprises africaines durant ces dernières années. Elles se sont jusqu’à présent focalisées sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. La récente visite du roi Mohammed VI en Afrique de l’Est devrait donc contribuer à l’implantation de ces entreprises marocaines et concrétiser ainsi la politique des partenariats sud-sud chère à Mohammed VI.