Un deuil de 24 heures a été instauré lundi au Cameroun après le déraillement de train qui a coûté la vie à plus de 70 personnes et fait plusieurs centaines de blessés vendredi dernier.
Trois jours après le déraillement du train qui assurait la liaison entre Yaoundé et Douala, des centaines de blessés continuaient d’être transportés lundi dans les hôpitaux de la capitale camerounaise. Les autorités parlent en effet de plus de 700 blessés graves, sans compter le nombre de morts qui s’accroît en raison du nombre de blessés gravement atteints.
Selon plusieurs sources médicales, le bilan risque de s’alourdir dans les heures et jours qui suivent. En hommage à la mémoire des victimes de cette catastrophe ferroviaire, le président camerounais Paul Biya a décrété lundi jour de deuil national. Durant toute la journée, les drapeaux seront donc en berne partout dans le pays.
La Camrail, la société ferroviaire en charge de la maintenance du réseau camerounais a, de son côté diligenté des experts pour enquêter sur cette tragédie qui risque fort de lui coûter cher. Un responsable de la Camrail a annoncé que la société publiera une communication officielle dès que les causes exactes de l’incident seront connues.
Selon les observateurs, cet accident ferroviaire aura de lourdes conséquences sur les investissements dans ce domaine durant les prochaines années et plus précisément sur le projet de voie ferrée que le groupe Bolloré à l’intention de lancer en Afrique de l’Ouest.
La Camrail, filiale camerounaise du groupe français Bolloré est, en effet, en première ligne de ce projet faramineux. Par conséquent, l’accident ferroviaire de vendredi impactera considérablement les prochaines étapes de la boucle ferrée que le groupe français a l’intention d’établir entre le Togo, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.