Le chef d’Etat tchadien et président en exercice de l’Union Africaine (UA), Idriss Deby Itno a annoncé que l’UA propose de convier « dans un proche avenir », tous les protagonistes libyens à une rencontre dans le but de leur permettre d’entamer un dialogue sur l’application effective de l’accord politique visant à sauver la transition dans leur pays.
Intervenant mardi dernier à la réunion du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye qui se tenait à Addis-Abeba, Idriss Deby a appelé l’ensemble des partenaires internationaux à « appuyer cette initiative africaine ».
En ouverture de cette rencontre et en présence de la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, le président tchadien a évoqué, à titre de rappel, les diverses initiatives ayant pour objectif d’explorer « les voies et moyens pour aider efficacement les Libyens à sortir de la profonde crise » que traverse leur pays.
Deby en a profité pour saluer « les efforts inlassables » allant dans ce sens fournis par l’UA et les Etats voisins de la Libye. Mais, il a regretté que, nonobstant ces efforts, de même que ceux fournis par la communauté internationale, la conclusion d’un accord de paix et la formation d’un gouvernement d’union nationale, « de profondes divergences persistent encore entre les acteurs libyens ». Ila notamment cité les cas de la prolifération des milices armées, le développement du terrorisme et les trafics des migrants qui, a-t-il dit, «hypothèquent l’avenir de la Libye et mettent en péril la sécurité et la stabilité de toute la zone sahélo-saharienne».
L’Afrique, a-t-il relevé, fait elle aussi, face aux retombées de la crise libyenne sur les « plans sécuritaire, humanitaire et économique ».
Sous l’impulsion de ce Comité, les présidents d’une douzaine de pays africains ou leurs délégués se sont rencontrés en Ethiopie, dans le but de trouver une issue à la crise libyenne.