La Centrafrique en quête de dons pour reprendre pied

Alors que la RCA reste toujours impactée par des violences inter-ethniques chroniques, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a entamé jeudi à Bruxelles une tournée afin de réunir des fonds pour financer le relèvement de ce pays ruiné par plusieurs années de guerre et d’anarchie.

Malgré une gestion catastrophique des affaires publiques et un endettement considérable, la Centrafrique bénéficie d’une attention particulière de la part de la communauté internationale. L’Union Européenne (UE), mais aussi les Nations Unies et plusieurs grandes ONG internationales, avaient multiplié ces derniers jours les appels en faveur du soutien de la Centrafrique.

Bien que le pays soit toujours miné par l’instabilité politique, les dons et soutiens financiers extérieurs représentent les rares moyens pour venir en aide aux victimes de la guerre civile. La communauté internationale estime à près de 1,5 milliard de dollars les besoins pour le relèvement économique et les efforts de consolidation de la paix au cours des trois prochaines années.

Bangui espère toutefois lever le double de cette somme à l’occasion de la conférence de donateurs réunie dans la capitale européenne. Depuis une dizaines d’années, plusieurs conférences de donateurs ont été  organisées pour la RCA, mais sans résultats probants.

Les quatre derniers appels aux dons internationaux se sont d’ailleurs soldés par des annonces de dons à multiples zéros, mais qui ne sont jamais arrivés jusqu’aux caisses du Trésor centrafricain. Les bailleurs internationaux considérant, non sans raison, la Banque Nationale centrafricaine comme un puits sans fond.

En dépit des expériences passées, cette cinquième conférences des donateurs nourrit d’immenses espoirs pour le président Faustin Archange Touadéra et son gouvernement. Ce dernier reste en effet suspendu à l’aide internationale qui pourrait lui parvenir d’ici quelques mois.

Avec un budget annuel de près de 350 millions d’euros, la Centrafrique compte sur les soutiens internationaux comme  unique moyen pour mener de sérieuses réformes et sortir le pays de la crise.