L’organisation djihadiste Boko Haram a de nouveau frappé lundi au Cameroun en menant une attaque contre une position de l’armée régulière sur l’île de Darak, dans le lac Tchad, un assaut qui aurait fait au moins six morts dans les rangs de l’armée camerounaise.
Les combattants islamistes du groupe nigérian ont en effet mené une violente attaque contre un poste de la Force Multinationale Mixte (FMM) sur l’île de Darak en territoire camerounais. Cette Force militaire de quelque 9000 soldats au sein de laquelle sont rassemblés cinq pays de la région (Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad et Bénin) organise régulièrement des opérations anti-terroristes afin de débusquer les combattants djihadistes.
En riposte à ces opérations, Boko Haram mène des assauts non seulement contre des postes militaires stratégiques, mais exécute aussi des attaques terroristes contre les civils. Les villages situés aux alentours du lac Tchad sont souvent victimes des attaques de la secte islamiste nigériane.
Les populations situées dans la région du lac Tchad ont été fortement touchées par ces incursions répétées de Boko Haram. Plusieurs milliers de personnes ont d’ailleurs migré vers d’autres régions du pays.
La FMM constitue désormais un des derniers remparts qui bloque l’avancée de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Mais depuis quelques semaines, les militaires de cette coalition font face à une montée en puissance des attaques de la secte islamiste.
Un regain de violence qui a surpris non seulement les chefs militaires mais aussi et surtout les observateurs qui espéraient une fin proche pour Boko Haram.
Afin de faire face à cette recrudescence inattendue des attaques djihadistes, des « comités de vigilance » ont été créés par les autorités pour lutter contre les attaques de Boko Haram. Ces comités, constitués des rares civils qui sont restés dans la région, ont pour principale mission d’alerter l’armée de l’infiltration de membres de Boko Haram, lorsque ce n’est trop tard.