La troisième édition du Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique qui s’est tenu lundi et mardi dans la capitale sénégalaise, a permis de dégager un consensus global concernant la lutte contre le terrorisme et ce malgré les avis divergents parmi près de 500 personnalités présentes.
Organisé conjointement par la France et le Sénégal, ce forum a permis de réunir tout au long de deux jours, des experts de haut niveau issus des milieux politique, militaire et industriel. Des journalistes et chercheurs ont également participé aux ateliers et débats qui ont vu émerger un certain consensus au niveau de la stratégie à adopter pour lutter contre le terrorisme en Afrique.
L’ambition du président Macky Sall de faire de Dakar « un lieu inédit d’échanges autour des questions de sécurité sur le continent » semble donc en voie de réalisation. Après deux premières éditions riches en idées, cette troisième conférence a vu se dégager un consensus général sur les moyens de lutter contre l’expansion du terrorisme en Afrique.
D’Ouest en Est du continent, une multitude de groupes djihadistes restent encore fortement implantés. Plusieurs exemples ont été soulevés durant ce séminaire par les participants, notamment le cas de la secte islamiste Boko Haram dans la région du Lac Tchad, des Shebab somaliens dans la corne de l’Afrique ou encore des nombreux groupes armés qui ont élu domicile dans la bande sahélo-saharienne.
Pour venir à bout de ces organisations terroristes, les spécialistes participant au Forum se sont accordé à dire que l’unique solution sécuritaire n’est plus d’actualité. D’après eux, conjointement aux opérations militaires, il faut développer dans tous les pays du continent une approche pacifique qui passe par l’orientation des jeunes et l’éducation dès le plus jeune âge. Ce n’est que par ce moyen que les groupes terroristes perdront en efficacité puisqu’ils trouveront de plus en plus de mal à recruter dans les rangs des jeunes.