Les électeurs ghanéens ont commencé à voter mercredi pour le premier tour des élections présidentielles nationales, dans une échéance particulièrement importante qui devrait permettre de départager les sept candidats en lice.
Malgré un certain calme observé au niveau des bureaux de votes, de nombreux incidents avaient été signalés depuis le début de la semaine. Des affrontements parfois violents qui se sont soldés par la mort de nombreuses personnes, à l’exemple d’un militant du principal parti d’opposition qui a été tué mardi en marge d’un meeting électoral dans le nord-est du Ghana.
Ces violences interviennent dans le contexte d’un suffrage extrêmement serré et très disputé entre deux principaux favoris, le président sortants John Maham du Congrès National Démocratique (NDC) et son rival historique Nana Akufo Addo, chef de file du Nouveau Parti Patriotique (NPP), principal mouvement d’opposition ghanéenne.
Malgré la nette popularité dont jouit l’actuel président ghanéen John Maham, le bilan de ce dernier a été affaibli durant ces dernières années par un ralentissement économique dû notamment à la chute des cours des matières premières dont le pays est fortement dépendant. Il s’agit notamment de l’or, du cacao ou encore du pétrole.
Plusieurs scandales de corruption au sein de l’administration publique ont également influé négativement sur son mandat présidentiel. Surfant sur les problèmes quotidiens des ghanéens, le candidat du NPP, Nana Akufo Addo, se veut être le nouvel espoir du Ghana malgré son âge avancé de 72 ans.
Pour l’heure aucun pronostic crédible n’a pu être émis concernant les résultats provisoires. Mais les résultats des décomptes devraient être dévoilés au plus tard à partir de jeudi soir. Si aucun des deux principaux partis ne remporte plus de 50% des voix, un second tour aura lieu courant décembre pour les départager.