De nombreux évadés de prison ont été reconduits en cellules mercredi suite au violent assaut mené la veille contre un centre pénitentiaire, dans une attaque qui s’était soldée par l’évasion d’une centaine d’individus, parmi lesquels figureraient plusieurs djihadistes.
Mené par des individus lourdement armés, cet assaut avait permis l’évasion de la quasi-totalité des détenus de la prison de Niono, située dans le centre du Mali. Si pour l’heure aucun communiqué officiel n’a été publié concernant les noms des évadés et ceux qui ont été ramenés à leurs cellules, de nombreuses sources locales affirment toutefois que parmi la centaine d’évadés, il y aurait plusieurs djihadistes.
L’attaque de cette prison a d’ailleurs été menée par des combattants bien formés qui ont crié « Allah Akbar » avant l’assaut, a précisé la police locale. Ce qui laisse penser que l’assaut a pu être lancé par l’un des mouvements extrémistes locaux qui voulait libérer ses djihadistes.
D’après un élu local, les assaillants, dont le nombre n’a pas été précisé, avaient été aperçus trois semaines auparavant aux environs de la prison. D’après ce dernier, ils seraient « des fidèles d’Amadou Koufa », un prédicateur radical peul ayant fondé un mouvement armé lié au groupe djihadiste Ansar Dine.
Le Mali et plus particulièrement les régions nord du pays, font office de base arrière pour de nombreux groupes armés. Certains d’entre eux n’hésitent d’ailleurs pas à mener des attaques dans les grandes villes du pays. Cependant ces dernières se limitent aux casernes des forces de l’ordre et aux endroits fréquentés par les occidentaux. Jamais une attaque de cette ampleur contre une prison n’avait eu lieu auparavant.
Les spécialistes estiment qu’au vu des moyens limités dont disposent les forces de l’ordre maliennes, les prisons pourraient être la cible de nouvelles attaques menées par des mouvements djihadistes pour tenter de libérer leurs combattants.