Un nouvel attentat terroriste a ensanglanté jeudi la capitale somalienne Mogadiscio, dans une attaque au véhicule piégé qui a fait au moins six morts et qui vient confirmer l’impuissance du gouvernement somalien face aux extrémistes des Shebab.
L’explosion a eu lieu au niveau d’un barrage de police situé à proximité du palais présidentiel de Mogadiscio. La déflagration a également soufflé plusieurs véhicules et fait des dizaines de blessés. L’attaque terroriste, dirigée par les combattants djihadistes Shebab a été menée à l’aide d’un véhicule piégé. Un procédé largement répandu chez les extrémistes islamistes Shebab.
Chassés de Mogadiscio en août 2011 par l’armée somalienne avec l’aide de la Force de l’Union Africaine (Amisom), les Shebab continuent toutefois de mener des attaques meurtrières. Elles visent particulièrement les quartiers stratégiques de la capitale comme l’aéroport et les quartiers administratifs.
Les attaques de ce type s’enchaînent sans arrêt depuis des années. Dimanche dernier, plus de 20 personnes ont été tuées et 48 autres blessées dans une attaque au camion piégé près de l’entrée du port de Mogadiscio. Ces attaques meurtrières illustrent l’impuissance des forces de l’ordre à enrayer la menacer Shebab.
Malgré les nombreuses offensives qui ont au fur et à mesure réussi à déloger les combattants extrémistes de leurs bastions, ces derniers trouvent toujours un moyen pour revenir par le biais d’attaques surprises.
Les observateurs se sont penchés sur la question du financement de cette guérilla. Démunis de quasiment toute rentrée de fonds, les Shebab réussissent néanmoins à frapper régulièrement la capitale somalienne. Plusieurs observateurs se sont donc posé la question de l’origine de leur artillerie, leurs moyens financiers et les explosifs qu’ils utilisent lors des attentats.
Si pour l’heure aucune piste n’est privilégiée, une chose est néanmoins certaine : une fois que les renseignements auront mis le doigt sur la provenance des fonds, les shebab seront plus vulnérables.