Les forces de l’ordre maliennes continuent leurs recherches pour retrouver l’humanitaire française Sophie Pétronin, enlevée samedi à Gao par des hommes lourdement armés, et qui depuis n’a plu donné signe de vie.
Surnommée « Maman Sophie » par les populations locales, cette femme de 67 ans était notamment connue pour l’aide qu’elle prodiguait aux enfants de Gao. Ses actions consistaient entre autres à fournir de la nourriture aux enfants déshérités de cette ville du nord du Mali. Chaque jour, elle arpentait les rues de la ville à la recherche d’enfants vivant dans la précarité.
A l’annonce de son enlèvement, de nombreux habitants de la ville ont fait part de leur profonde tristesse et ont annoncé vouloir coopérer avec les autorités dans les recherches. Ces dernières sont menées au niveau de la ville de Gao par les autorités locales, mais aussi dans les régions environnantes par des chefs religieux.
Les militaires français de l’opération Barkhane participent également à ces recherches de manière plus méthodique. Ils ratissent en effet les campagnes à la recherche de traces probantes et analysent également les données satellites pour pouvoir traquer les ravisseurs.
D’après les observateurs, ce kidnapping pourrait être lié à deux facteurs. Le premier serait d’origine religieuse ou politique. Les nombreux groupes extrémistes sévissant dans les régions du Nord du Mali s’attaquent souvent à des humanitaires étrangers afin de négocier avec les autorités la libération d’activistes détenus dans la prisons maliennes.
Une autre raison pourrait également expliquer ce rapt. Des individus, proches des milieux criminels procèdent parfois au kidnapping de personnel humanitaire étranger afin d’en tirer des rançons. Si cette deuxième raison venait à être confirmée, elle marquerait un certain soulagement du côté de la famille de la victime, car cela signifierait que les preneurs d’otage veulent simplement de l’argent en échange de la libération de la française.