La violente attaque menée par le mouvement terroriste Boko Haram dimanche contre une position de l’armée nigérienne, dans un assaut au cours duquel trois soldats ont péri, intervient quelques jours seulement après la reddition d’une trentaine de combattants djihadistes.
Ce n’est que deux jours après cette attaque que les autorités nigériennes ont annoncé que trois soldats de l’armée régulière avaient été tués dans l’offensive. Du côté de Boko Haram, le bilan est plus lourd puisque 15 de leurs combattants ont été abattus.
Selon un communiqué publié par le ministère nigérien de la Défense, certains membres de la secte extrémiste islamiste ont également été capturés. Ils pourront ainsi leur être utiles dans la traque des autres éléments de Boko Haram.
Des opérations de ratissage ont d’ailleurs été lancées peu de temps après l’attaque. Les membres de la milice djihadiste font désormais l’objet d’une réelle traque, tant par les forces de sécurité du Niger que par celles du Tchad, du Nigeria ou encore du Cameroun. La secte islamiste sévit au carrefour de ces quatre pays, et plus précisément dans la région du Lac Tchad.
Elle mène régulièrement des attaques contre les villages environnants. Depuis quelques semaines, face à l’augmentation du niveau de vigilance des zones d’habitation, Boko Haram délaisse graduellement les attentats terroristes contre les civils en privilégiant désormais les attaques contre les forces de l’ordre.
Selon les observateurs, cette dernière attaque s’inscrit complètement dans cette optique. A travers cette opération Boko Haram cherche à prouver aux autorités nigériennes que les membres de la secte sont toujours capables de mener de violentes attaques malgré les récentes mesures prises par Niamey.
Une semaine auparavant, le gouvernement nigérien avait lancé un appel afin que les derniers combattants de la secte extrémiste déposent les armes et se rendent de leur plein gré.