Le gouvernement camerounais a annoncé lundi dans un communiqué que le général Jacob Kodji, qui coordonnait la lutte armée contre le mouvement islamiste extrémiste Boko Haram, est mort dans un accident d’hélicoptère dimanche.
L’hélicoptère qui s’est crashé revenait d’une mission dans le Nord du Cameroun. Les deux passagers que sont le général Kodji est le colonel Kameni, commandant de la quatrième région de la gendarmerie, ainsi que les deux pilotes, sont morts dans le crash aérien.
D’après le communiqué du gouvernement camerounais, l’accident a eu lieu après la fin d’un vol de reconnaissance au-dessus du parc de Waza, dans l’extrême nord du pays.
Le général Kodji, qui dirigeait la quatrième région militaire interarmées, coordonnait depuis maintenant près de deux années la lutte armée contre les rebelles du groupe terroriste Boko Haram. Il était notoirement connu pour être un homme de terrain, n’hésitant jamais à participer personnellement aux missions avec ses troupes.
La mort d’un général, la première du genre depuis le début de la lutte armée contre Boko Haram, a profondément choqué les militaires déployés dans le nord du Cameroun pour faire face à la secte islamiste. De nombreux messages de compassion circulent depuis dimanche sur les réseaux sociaux pour marquer la mort de cette figure de la lutte anti-djihadiste.
Plusieurs éléments de l’armée camerounaise craignent désormais que la lutte contre Boko Haram ne change de rythme. Malgré les attaques suicides répétées de la junte islamiste, de nombreux observateurs estiment que Boko Haram a fortement perdu en puissance depuis l’entrée en fonction du général Kodji. Par conséquent, sa mort précipitée pourrait marquer un tournant dans la lutte antiterroriste.
Les pays de la région du lac Tchad qui participent également aux missions de lutte contre Boko Haram seront donc amenés à prendre le relais en attendant de trouver un remplaçant au général Kodji.