Dans un rapport publié mardi, les autorités nigérianes ont annoncé qu’une femme Kamikaze qui s’était fait exploser le 13 janvier dernier dans le nord-est du pays, portait sur son dos un bébé, un nouveau procédé utilisé par Boko Haram qui vise sans doute à échapper à l’attention des patrouilles de guetteurs.
L’Agence Nationale de Gestion des Urgences (NEMA), l’organe étatique nigérian chargé des enquêtes suite aux attaques terroristes, a ainsi lancé un avertissement sur les nouvelles méthodes qu’utilisent les kamikazes de Boko Haram pour perpétrer leurs attaques.
Selon les ONG de défense des droits de l’Homme, plusieurs milliers de femmes et de jeunes filles ont été enlevées depuis le début de l’insurrection du groupe extrémiste armé nigérian. Les combattants de ce dernier ne pouvant désormais plus accéder aux grandes agglomérations sans être repérés, ont tendance à utiliser les otages afin de commettre leurs attaques terroristes.
Ils les poussent notamment à s’introduire dans les zones à forte densité humaines avec des charges explosives attachées à leur corps sous peine de les tuer. Plusieurs attaques suicides commanditées par Boko Haram ont été menées durant ces derniers mois par le biais de femmes, voire de jeunes filles. D’après les autorités nigérianes, le modus operandi de ce type d’attaques est quasiment toujours le même.
Un combattant de la secte islamiste est chargé de suivre de loin la Kamikaze. Si cette dernière tente d’alerter les personnes autour d’elle ou si elle essaye de se débarrasser de sa charge explosive, le combattant de Boko Haram actionne le détonateur.
Ce mode opératoire diabolique, mais efficace, déjoue dans la majorité des cas l’œil avisé des patrouilles de guetteurs, chargés de surveiller les endroits à forte densité humaine. Depuis plus de trois années, Boko Haram a d’ailleurs de plus en plus recours à ce type de subterfuge sardonique pour mener des attentats terroristes.