Le nouveau président américain Donald Trump s’est entretenu lundi par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah Al Sissi, un entretien au terme duquel le dirigeant américain a assuré vouloir poursuivre l’assistance militaire des Etats Unis à l’Egypte.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer a précisé que « le président s’était engagé à continuer d’apporter une assistance militaire à l’Egypte et à travailler avec l’Egypte pour assurer que cette assistance soutienne bien le combat militaire contre le terrorisme ».
Alors que l’aide militaire américaine atteignant près de cinq milliards de dollars annuellement, cette assistance a été brusquement suspendue par l’administration Obama en 2013 suite au coup d’Etat contre le président islamiste élu, Mohamed Morsi.
En réaction à la répression contre les partisans de Morsi, les Etats Unis avaient interrompu leur soutien à l’Egypte. Ce n’est qu’en mars 2015 qu’une enveloppe de 1,3 milliard de dollars a de nouveau été allouée au pays des pharaons.
Cette somme, bien qu’inférieure au soutien financier d’antan, a néanmoins permis de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. En annonçant vouloir poursuivre l’aide financière des Etats Unis à l’Egypte, Donald Trump n’a toutefois pas précisé si cette dernière allait rester au même niveau ou si elle allait connaître une augmentation.
D’après les observateurs, le deuxième scénario est le plus plausible à l’heure actuelle. En effet, l’administration Trump est bien décidée à revoir ses relations diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient. L’Egypte, l’un des rares pays musulmans à avoir des relations stables avec Israël, en fait notamment partie.
Au regard du soutien infaillible de la nouvelle administration américaine vis-à-vis d’Israël, Washington aura donc besoin de se rapprocher de l’Egypte afin d’apaiser les tensions au Moyen-Orient. L’Etat hébreux a d’ailleurs entamé des procédures pour annexer des colonies juives en Cisjordanie, au lendemain même de la prise de pouvoir de Donald Trump.