Somalie: Les Shebab tentent un retour en force sur le terrain

 

La dernière attaque terroriste menée par les rebelles djihadistes Shebab contre une base militaire de l’armée kényane, située dans le sud de la Somalie et qui aurait fait plusieurs dizaines de morts, montre clairement que le mouvement extrémiste cherche l’écho médiatique à son retour en force sur le terrain.
Lancé vendredi contre la base de l’armée Kényane de Kolbiyow, l’assaut se serait traduit, selon les assaillants, par la mort de près de 65 soldats kényans appartenant à l’Amisom, la mission de l’Union Africaine en Somalie. Réagissant à cette déclaration, le gouvernement kényan a catégoriquement démenti ce bilan.
D’après Nairobi, les soldats kényans « ont farouchement répondu à un groupe de Shebab qui a tenté d’attaquer le camp ». Aucune victime n’est à déplorer du côté kényan, a affirmé Paul Njuguna, porte-parole des forces kényanes (KDF).
Une opération destinée à pacifier la zone, a été lancée peu de temps après l’attaque armée des Shebab. La contre-attaque kényane bénéfice notamment d’un soutien aérien et terrestre de la part des soldats de l’Amisom. Cette nouvelle attaque terroriste est survenue deux jours après un violent assaut djihadiste contre un hôtel de Mogadiscio. L’attentat avait tué 28 personnes et blessé une cinquantaine d’autres.
Coutumiers des attaques contre les bases militaires et hôtels en Somalie, les rebelles Shebab ont, depuis quelques semaines, augmenté la fréquence de leurs assauts. Entre décembre 2016 et janvier 2017, une demi-douzaine d’attaques ont été répertoriées.
Cette situation pourrait correspondre à deux situations diamétralement opposées. La première pourrait être liée à une potentielle amélioration des moyens militaires de la rébellion Shebab. La seconde, plus plausible, serait induite par une détérioration de l’environnement dans lequel cohabitent les Shebab.
Ces derniers ont en effet perdu de larges pans du territoire somalien qu’ils contrôlaient auparavant. Dans ce sens, ils mènent des attaques répétées pour affirmer leur potentiel de nuisance.