Après sa réintégration au sein de l’Union Africaine en janvier dernier, le Maroc a émis vendredi une demande officielle afin d’intégrer la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une volonté qui traduit l’intention du Royaume de renforcer encore plus sa présence sur l’échiquier à la fois politique et économique africain.
Dans un communiqué publié vendredi soir, le ministère marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération indique que le Royaume a adressé une demande à la présidente du Liberia, Mme Ellen Johnson Sirleaf, en sa qualité de présidente en exercice de la CEDEAO d’intégrer l’organisation ouest africaine.
« Cette demande se fait en conformité avec les dispositions du traité fondateur de la CEDEAO, et en satisfaction totale de ses critères d’adhésion », indique le communiqué. Cette demande officielle coïncide par ailleurs avec l’arrivée vendredi à Abidjan du Roi Mohammed VI.
Le souverain marocain qui est en tournée africaine depuis maintenant plusieurs semaines, s’est rendu pour une visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire. Les deux pays entretiennent d’excellentes relations politiques et économiques.
Ce déplacement, stratégique à plusieurs niveaux, est la concrétisation de la volonté du Maroc de créer un pôle économique avec les pays d’Afrique de l’Ouest. Depuis la conclusion en décembre dernier du projet de pipeline ouest africain entre le Maroc et le Nigeria, de nombreux observateurs avaient anticipé la volonté du Royaume d’intégrer la CEDEAO.
L’objectif est de pouvoir être en totale adéquation avec les pays dans lesquels les entreprises marocaines investissent le plus. C’est désormais chose faite. En 2016, le Royaume a été classé au second rang des plus importants pays investisseurs en Afrique après le Nigeria.
Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, le Maroc arrive même au premier rang. De ce fait, les spécialistes estiment qu’en intégrant la CEDEAO, l’ensemble de la communauté ouest africaine bénéficiera de l’expertise des grandes entreprises marocaines.