Au terme d’une conférence de donateurs qui s’est tenue vendredi à Oslo, pas moins de 14 pays ont décidé d’apporter leur soutien financier pour aider les pays africains impactés par les violences du groupe islamiste armé Boko Haram.
En l’absence notable des Etats Unis, les quelque 14 pays donateurs ont réussi à lever 672 millions d’euros afin d’aider les victimes du groupe djihadiste au Nigeria et dans les pays riverains du lac Tchad. Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche en janvier dernier, les Etats Unis ont drastiquement réduit leur aide internationale.
Le montant promis par ce groupe de pays est destiné à une région en Afrique où plus de 10,7 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Selon les dernières statistiques onusiennes, les quatre pays impactés par Boko Haram, c’est à dire le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, ont besoin de près de 1,4 milliard de dollars pour 2017 afin d’aider les populations dans le besoin.
Menacés par la famine et les maladies, les populations impactées par la mouvance djihadiste n’ont que très peu de marge de manœuvre. En effet, la majorité des habitants du pourtour du lac Tchad ont fui leurs régions d’origine afin de ne pas subir le terrorisme aveugle de Boko Haram.
Cette situation a engendré un déficit au niveau de la production agricole. De ce fait, les habitants qui sont restés sur place éprouvent le plus grand mal à se procurer de la nourriture. Les ONG censées leur venir en aide ne peuvent pratiquement pas intervenir dans cette région par peur d’être pris à partie par les combattants djihadistes de Boko Haram.
Plus grave encore, les dizaines de milliers de personnes qui ont émigré dans d’autres régions, se retrouvent actuellement dans la même situation puisqu’ils n’ont aucun moyen de subvenir à leurs besoins. Un double défi auquel devra répondre au plus vite la communauté internationale afin d’éviter que la situation s’aggrave.