Le groupe Etat islamique a revendiqué, lundi, l’attaque suicide déjouée la veille par un policier algérien à Constantine dans l’Est du pays, un attentat qui visait un commissariat de police et qui reflète le climat d’insécurité qui prévaut toujours dans le pays.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le policier qui a réussi à avorter cet attentat terroriste a tiré sur la ceinture explosive portée par le kamikaze. Une initiative qui s’est avérée judicieuse, car le terroriste s’apprêtait à déclencher ses explosifs devant un commissariat où des dizaines de personnes travaillaient.
Cette opération avortée à Constantine intervient alors que la situation politique et sécuritaire en Algérie demeure préoccupante. Le pays reste en effet confronté aux groupes islamistes armés qui mènent régulièrement des attaques terroristes contre les forces de l’ordre.
Toutefois, ces opérations restent le plus souvent limitées dans des zones rurales, et plus précisément dans les montagnes de Kabylie, situées dans le nord ouest du pays.
L’attaque de cette grande ville de l’Est algérien dimanche, apporte donc avec elle de nouveaux motifs d’inquiétude. Comment un terroriste portant une ceinture d’explosifs a-t-il pu s’introduire dans le cercle urbain de Constantine sans être repéré par les forces de l’ordre, et comment a-t-il pu se procurer ces explosifs ?
Si pour l’heure aucun détail ne filtre sur le procédé utilisé par le terroriste, plusieurs pistes sont néanmoins privilégiées par les spécialistes. D’après eux, les explosifs ont pu entrer à travers les frontières poreuses qui séparent la Libye et l’Algérie.
Les terroristes auraient également pu fabriquer les engins explosifs sur le sol algérien, sachant que le pays compte toujours des groupes terroristes actifs. Cette situation n’est pas spécifique à l’Algérie uniquement. La Tunisie, la Libye et l’Egypte sont également impactées par l’insécurité à cause de la présence de groupes djihadistes structurés.