L’attaque terroriste dans laquelle un membre des forces de l’ordre tunisiennes a été tué dimanche à un point de contrôle de la police à Kebili, région du sud du pays, illustre la situation d’insécuritaire qui persiste en Tunisie, dans un contexte où la Libye voisine constitue un facteur d’exacerbation permanent.
Quatre djihadistes circulant à moto ont tiré sur ce barrage de la police qui était tenu par trois policiers. Le ministère de l’Intérieur tunisien a précisé que cette attaque a également fait un blessés grave et que deux des quatre djihadistes ayant lancé l’assaut ont trouvé la mort.
Les quatre hommes se seraient attaqués au point de contrôle à l’aide de moto bourrées « d’engins explosifs de fabrication artisanale ». Un témoin a d’ailleurs affirmé qu’un des assaillants a tenté sans succès de déclencher les explosifs peu après l’éclatement de la fusillade.
La Tunisie a été frappée en 2015 et 2016 par une série d’attentats sanglants visant principalement les touristes étrangers. Depuis, aucun autre incident n’a ciblé le secteur du tourisme, néanmoins plusieurs autres attentats terroristes ont visé les forces de l’ordre. La Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à la montée en puissance de groupes djihadistes responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats et policiers.
Cette situation est notamment due à la proximité avec la Libye. L’instabilité politique et l’insécurité qui y règnent impactent fortement la Tunisie. Les djihadistes et milices armées en tout genre trouvent le moyen de passer d’un pays à l’autre en dépit des mesures drastiques mises en place par les autorités tunisiennes.
Afin de freiner l’entrée de terroristes sur le sol tunisien, le gouvernement de Tunis a décidé de construire un mur de sable tout au long de la frontière avec la Libye. Un projet auquel vient s’ajouter le creusement d’un fossé censé stopper l’incursion des milices armées. Mais il n’existe pas de risque zéro et malgré ces mesures, la menace terroriste persiste.