Les recherches se poursuivent dans la décharge d’Addis-Abeba à l’aide d’excavatrices pour retrouver d’éventuels survivants ou les corps des 46 personnes ensevelies samedi, lors de l’immense éboulement d’ordures qui s’est produit dans une décharge située à la périphérie de la capitale éthiopienne, un drame qui a profondément choqué l’opinion.
D’après le dernier bilan communiqué par les autorités, 32 femmes et 14 hommes ont été ensevelis vivants lors de l’éboulement de la montagne d’ordures samedi. Parmi ces victimes figurent également des enfants, a déclaré Dagmawit Moges, porte-parole de la municipalité de la capitale éthiopienne.
Mme Moges a par ailleurs précisé que la plupart des personnes tuées étaient des « squatteurs » habitant sur cette décharge et fouillant quotidiennement de hauts amoncellements de déchets à la recherche d’objets susceptibles d’avoir de la valeur.
Selon plusieurs sources, cet éboulement a été causé par les travaux qui sont actuellement en cours dans la décharge et qui visent à aplanir la partie supérieure du site. Ces travaux ont été entrepris dans le cadre de la construction d’une nouvelle centrale fonctionnant au biogaz.
Les riverains pensent que ces travaux d’aplanissement ont dû déformer les structures poreuses des montagnes d’ordres. Un flanc de montagne d’ordures s’est en conséquence détaché, emportant avec lui de nombreuses habitations de fortunes qui étaient construites dessus.
Les autorités pensent que le bilan provisoire de 46 personnes peut être revu à la hausse, sachant qu’aucun recensement n’a été effectué auparavant pour dénombrer les personnes vivant dans cette décharge.
Même si pour l’heure aucune mesure légale n’a été prise, les responsables de la décharge et la municipalité d’Addis-Abeba commencent à se rejeter la faute. Un haut responsable local a précisé que les autorités de la ville avaient demandé aux chiffonniers de cette décharge d’évacuer le dépotoir en raison des travaux, mais que ceux-ci avaient préféré rester malgré les avertissements répétitifs.