L’attaque terroriste de lundi qui a coûté la vie à pas moins de 13 personnes à Mogadiscio, a mis en exergue la situation sécuritaire catastrophique qui sévit dans ce pays de la Corne de l’Afrique, en dépit de la présence de la force de l’Union Africaine en Somalie, (AMISOM).
Les attentats terroristes sont fréquents dans la capitale somalienne. La violence de ces opérations qui font le plus souvent un grand nombre de victimes entre morts et blessés, illustrent le climat d’insécurité qui persiste dans le pays depuis plusieurs années.
Les efforts de la communauté internationale pour venir à bout des groupes extrémistes armés restent encore vains. Les Shebab, mouvance djihadiste affiliée à Al Qaïda, représente la matrice originelle de cette situation chaotique. Chassés en 2011 de leurs principaux bastions, les combattants Shebab se sont petit à petit repliés dans les régions désertiques de l’Ouest du pays.
A partir de ces zones, ils lancent régulièrement des attaques meurtrières. La capitale somalienne, cible favorite des djihadistes somaliens, est souvent touchée par des attaques à la voiture piégée. C’est le cas de l’attentat de ce 13 mars, qui s’est produit dans une rue très fréquentée de Mogadiscio, tuant 5 personnes et blessant une douzaine d’autres.
Les combattants Shebab ciblent plus particulièrement les forces de l’ordre et une armée somalienne sans moyens. Les casques bleus ou encore les éléments de l’AMISOM sont également dans le viseur des islamistes radicaux.
La Somalie est plongée depuis près de trois décennies dans le chaos et la violence. Cette situation sans fin risque de perdurer du fait du caractère irréductible de la guérilla menée par les islamistes fanatiques des Shebab.
Les spécialistes critiquent également les responsables politiques somaliens, dont certains sont accusés d’être restés proches de l’idéologie Shebab, réduisant ainsi les chances de lutter efficacement contre l’extrémisme et le terrorisme.