L’enlèvement jeudi au Tchad, d’un ressortissant français a été confirmé dans la journée par le ministère des Affaires Etrangères à Paris, mais le kidnapping qui n’a pour l’instant pas été revendiqué, nourrit néanmoins des inquiétudes sur les ravisseurs et leurs motivations.
Sans avoir précisé l’identité de la victime, le Quai d’Orsay a annoncé que ce kidnapping a eu lieu dans la région d’Abéché. « Tous les moyens sont mobilisés pour obtenir la libération de la victime », a en outre indiqué le gouvernement français.
La rapidité avec laquelle ont réagi les autorités françaises illustre la ferme volonté de Paris de retrouver les traces du ressortissant français le plus tôt possible. Même si aucune information exacte n’est pour l’heure confirmée, les soupçons s’orientent vers la piste des groupes djihadistes. Aucun indice ne permet de l’attester, mais le Tchad fait partie des zones ciblées par les groupes islamistes extrémistes qui pullulent pratiquement toute la zone du Sahel.
D’autres sources affirment que la victime était un employé d’une société minière qui aurait été enlevé par plusieurs hommes alors qu’il transportait la paie des employés de son entreprise. Ce détail pourrait laisser penser que les causes de cet enlèvement ne sont que d’ordre pécuniaires, mais cela reste de l’ordre des spéculations.
Cet enlèvement n’est pas le premier du genre. En novembre 2009, un ressortissant français qui était présent au Tchad avait également été victime d’un enlèvement. Cette prise d’otage avait été revendiquée à l’époque par un groupe soudanais basé au Darfour qui, après près de trois mois, a décidé de relâcher l’otage français.
Le Tchad est un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme. N’Djamena abrite notamment le quartier général de la force antiterroriste française Barkhane.