Le chef du gouvernement tchadien Albert Pahimi Padaket a exigé des responsables des forces de sécurité davantage de rigueur et d’efficacité pour endiguer la montée de la violence, alors que les recherches pour retrouver le ressortissant français enlevé le 23 mars sont restées vaines et que, récemment encore, les corps de trois personnes ont été retrouvés menottés et criblés de balles.
Pahimi Padacke Albert a ainsi déploré mardi dernier qu’à l’intérieur du pays, « les kidnapping de personnes contre rançons pour leur libération est de plus en plus signalé. Le phénomène de coupeurs de route qu’on croyait conjuré reprend de plus bel ces derniers temps, notamment dans certaines régions reculées du pays ».
Dans la capitale, « les atteintes à la vie et à l’intégrité physique des personnes et aux biens se multiplient. Paradoxalement, les auteurs de ces actes ne sont pas souvent retrouvés, et quand ils sont appréhendés, beaucoup arrivent à s’évader comme par enchantement », s’est indigné le locataire de la primature.
Devant les principaux responsables des forces de défense et des services de sécurité du pays réunis, le chef du gouvernement tchadien a estimé indispensable d’enrayer la dégradation de la situation sécuritaire et de trouver des solutions. Il a notamment exigé « plus d’anticipation, plus de réactivité et une plus forte synergie d’actions ».
Lors de cette rencontre, Pahimi Padacke a également réclamé des responsables sécuritaires tchadiens une lutte acharnée, au sein de leurs différentes formations et unités, contre le laxisme dans l’application des sanctions. Il a enfin appelé à relever conjointement les nouvelles menaces sécuritaires comme celle des réseaux terroristes et de la contrebande.