Le pays des pharaons est entré dimanche sous le régime de l’Etat d’urgence, dans une situation de profonde crise sécuritaire consécutive aux attentats terroristes de dimanche qui ont fait au moins 44 morts au sein de la communauté chrétienne d’Egypte.
Le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi avait convoqué dimanche une réunion d’urgence du Conseil de défense nationale, tandis que ses services ont annoncé la même journée que l’armée avait reçu l’ordre de se déployer sur le champ pour « aider la police à protéger les sites stratégiques » dans le pays.
Car les attentats de dimanche représentent un vrai drame pour l’Egypte. Deux églises orthodoxes ont été soufflées par des explosions meurtrières. La première a eu lieu dans une église copte de Tanta, dans le Delta du Nil et la seconde devant une cathédrale de la minorité chrétienne égyptienne d’Alexandrie. En plus des victimes ayant succombé à ces attentats terroristes, une centaine d’autres personnes ont été blessées lors de ces attaques.
Le groupe extrémiste Etat Islamique (EI), qui est fortement implanté au Sinaï, a rapidement revendiqué ces attentats terroristes synchronisés. La mouvance djihadiste a par ailleurs prévenu que d’autres attaques seront menées dans les semaines à venir.
L’attentat ayant visé la cathédrale Sainte-Marc d’Alexandrie, le siège historique de l’Eglise copte orthodoxe, a eu lieu peu après le départ du patriarche Tawadros, qui venait d’assister à la messe des Rameaux. L’attaque a été attribuée par les autorités égyptiennes à un kamikaze. L’origine de la seconde explosion ayant eu lieu à Tenta n’a pas encore été précisée.
Ces explosions surviennent une semaine avant la Pâque copte. Le Pape François est en effet attendu en Egypte d’ici la fin du mois pour célébrer cet événement. Il a en outre dénoncé dans son sermon dominical l’explosion de Tenta et plus généralement la guerre et le terrorisme.