Le Bénin et le Fonds monétaire international (FMI) ont signé en fin de semaine dernière, un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
Cet accord, d’une valeur de 151,03 millions de dollars, vise à s’attaquer aux besoins prolongés de financement de la balance des paiements du Bénin, ainsi que de réduire les obstacles à une croissance inclusive et à la réduction de la pauvreté, en créant un espace budgétaire pour l’investissement dans les infrastructures et les dépenses sociales prioritaires.
Le nouveau programme a pour objectif de créer un espace budgétaire en accroissant les recettes intérieures et en renforçant l’efficience des dépenses publiques, en augmentant progressivement les capacités d’absorption pour accroître l’investissement, en renforçant la gestion de la dette publique et en encourageant l’investissement du secteur privé en renforçant les institutions et en améliorant le climat des affaires, tout en préservant la viabilité de la dette.
Ce programme est compatible avec la réalisation des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine d’ici 2019.
Le FMI veut aussi catalyser des financements officiels et privés, et à accroître la résilience face à d’éventuels chocs économiques. Pour le directeur général adjoint du Fond, Tao Zhang, en dépit de répercussions négatives des pays voisins, l’économie béninoise a rebondi en 2016 et ses perspectives sont favorables.
En dépit d’un environnement intérieur et extérieur difficile, la croissance a atteint 4 % en 2016 selon les estimations, grâce à la vigueur de la production agricole, contre une croissance de 2,1 % en 2015, indique le FMI, dans une note.
L’inflation est restée modérée, à moins de 1 % en 2015, et est devenue négative en 2016. Le déficit budgétaire (dons compris) s’est réduit à 6,2 % du PIB en 2016, contre 8 % du PIB un an plus tôt, grâce aux efforts déployés par les autorités pour limiter les dépenses face à des recettes qui restent faibles.
Pour 2017 et à moyen terme, note un communiqué du Fonds, la croissance devrait rebondir, principalement grâce à l’agriculture et à une augmentation notable de l’investissement public.