Trois jours après sa nomination par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est la cible des critiques qui fusent de toutes parts sur sa capacité à sortir le pays de la crise politique et sécuritaire dans laquelle il est enlisé.
En l’espace de moins de trois ans, le président Ibrahim Boubacar Keïta a procédé au remaniement de trois gouvernements. Des changements qui traduisent notamment l’impuissance du chef d’Etat malien à mettre fin à la crise politique dans le pays.
Conscients de cette réalité, les partis d’opposition politique au Mali ont affirmé cette semaine dans le quotidien l’Aube que « les tâtonnements et les improvisations sont les caractéristiques principales de la gouvernance instaurée par Ibrahim Boubacar Keïta, depuis son accession au pouvoir ». D’après eux, ce régime bat tous les records d’instabilité gouvernementale, sans vraiment faire face aux préoccupations des populations maliennes.
Venant en remplacement de Modibo Keïta, le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga n’a pas encore présenté la liste de son cabinet, ce qui laisse à penser que les tractations pour constituer une coalition gouvernementale pourront encore durer.
Outre cette instabilité gouvernementale et les difficultés auxquelles fait face Abdoulaye Idrissa Maïga pour mettre en place un gouvernement, d’autres dossiers sensibles attendent le nouveau Premier ministre.
Il s’agit notamment de la relance de l’économie malienne, la fronde sociale qui débute dans certaines zones reculées du pays ainsi que la démilitarisation des régions Nord du Mali. De lourdes tâches qui attendent Abdoulaye Idrissa Maïga donc et dont l’issue n’est pas évidente au vu des défis qui se posent, estiment les observateurs.