A la suite de violents combats qui ont éclaté en fin de semaine dernière dans une localité du sud du Niger, les autorités nigériennes ont annoncé lundi qu’au moins 57 combattants djihadistes affiliés au groupe extrémiste Boko Haram ont été tués dans ces affrontements.
Des sources sécuritaires ont précisé que parmi les djihadistes neutralisés, il y aurait un « grand émir ». Même si le bilan exact de cet affrontement n’est pas encore établi avec précision, les militaires de l’armée nigérienne se vantent d’avoir contré avec force un assaut djihadiste de grande ampleur.
Une source sécuritaire nigérienne a en effet déclaré que « les assaillants étaient visiblement bien informés sur les positions de l’armée et ont attaqué en grand nombre ». Ils étaient équipés de voitures et de motos, dont certaines disposaient d’armements lourds de type mitraillettes de combat.
Malgré cela, les forces nigériennes « les ont contraints à battre en retraite vers le Nigeria voisin », après avoir perdu une cinquante de leur membres. Du côté des troupes nigériennes, il n y aurait eu qu’une dizaine de blessés légers, toujours selon les mêmes sources.
Cette attaque intervient alors qu’une certaine accalmie semblait s’être installée depuis la fin 2016. En l’espace de quelques mois, de nombreux djihadistes avaient déposé les armes et s’étaient rendus aux autorités. Plus de 130 combattants djihadistes de Boko Haram ont déposé les armes depuis la mise en place par les autorités nigériennes d’une politique visant à ne pas condamner les déserteurs de Boko Haram.
Les violences imputées à l’organisation terroriste ont fait quelque 20 000 morts et 2,4 millions de déplacés depuis 2010. Ces atrocités ont eu lieu au Niger, au Nigeria mais aussi au Cameroun et au Tchad. Les quatre pays touchés par la vague de violence de Boko Haram partagent un territoire commun qui est également le fief de l’organisation djihadiste: La région du Lac Tchad.