Les tensions étaient vives ce week-end entre les forces du Maréchal Haftar, qui ont étendu leur contrôle à un aéroport clé du sud du pays, et le gouvernement du Premier ministre Fayez El Sarraj, dont les revendications portent également sur le contrôle de cette base aérienne.
L’origine de ce problème remonte au 5 avril dernier lorsque l’Armée de Libération Nationale (ALN), dirigée par le puissant et controversé Maréchal Khalifa Haftar a lancé une attaque surprise pour s’emparer de l’aéroport de Tamenhint, situé à quelque 600 kilomètres au sud de Tripoli.
La base aérienne en question était jusqu’à il y a deux semaines sous le contrôle des brigades de Misrata, un des soutiens armés du gouvernement d’Union Nationale. Mais suite à son annexion de force par l’armée du Maréchal Haftar, plusieurs voix se sont élevées pour condamner ce qui semblerait être un coup d’arrêt au processus de réconciliation.
D’après des sources proches du dossier, ce différend s’inscrit comme étant le premier conflit direct entre les deux entités rivales. Il est donc crucial d’un point de vue stratégique.
Les forces du Marchal Haftar avaient jeté leur dévolu sur la base de Tamenhint du fait de sa position géographique. Il s’agit en effet de la principale base aérienne militaire du Sud-Ouest du pays.
Elle est également l’une des principales portes d’entrée pour contrôler les champs pétroliers du sud du pays. Ces derniers sont désormais au cœur de l’attention des deux parties rivales sachant que le croissant pétrolier a été à nouveau repris par l’ALN.