Le ministère de l’Intérieur égyptien a annoncé dimanche le démantèlement d’une cellule djihadiste composée de 13 membres dont le but était d’attaquer des points de rassemblement coptes, la communauté chrétienne d’Egypte.
Cette annonce a été effectuée une semaine exactement après les attentats meurtriers qui ont visé des églises coptes à Tanta, dans le delta du Nil, où au moins 27 personnes ont été tuées dimanche 9 avril ainsi qu’à Alexandrie, la deuxième plus grande ville du pays.
Les 13 éléments terroristes en question planifiaient « une série d’attaques contre des institutions étatiques, des installations gouvernementales et chrétiennes, ainsi que contre des personnalités publiques et des policiers ». Les régions visées par le groupuscule djihadiste sont toutes situées dans le Nord du Pays, Alexandrie étant pour eux l’une des cibles privilégiée.
Ce démantèlement survient alors que les coptes célèbrent actuellement Pâques. Les autorités égyptiennes ont à cet effet sorti les grands moyens pour assurer la sécurité de cette communauté chrétienne qui représente près de 10% de la population totale du pays.
Lors de leur enquête, les policiers ont découvert que deux femmes djihadistes fabriquaient des explosifs artisanaux et entreposaient des armes. Cette découverte a ainsi confirmé la crainte selon laquelle les groupes djihadistes anti-chrétiens sont désormais bien structurés et rodés aux tactiques de guérilla.
Malgré l’état d’urgence qui a été instauré après les dernières attaques terroristes dans le pays des pharaons, la communauté chrétienne reste sur ses gardes. L’Eglise copte a célébré Pâques en se limitant à une simple messe tenue samedi soir.