Trois agents de l’autorité ont été arrêtés suite à la diffusion sur internet d’une vidéo les montrant en train de tabasser violemment un étudiant, une scène dont la police a voulu rapidement effacer les traces mais qui a choqué les internautes nigériens, provoquant des affrontements avec les forces de sécurité et de nombreux blessées des deux côtés.
Le porte-parole de la police nigérienne a en effet annoncé ce week-end l’arrestation de trois policiers impliqués dans des violences lors de la manifestation du lundi 10 avril sur le campus de Niamey.
La manifestation en question s’est déroulée au sein de la plus grande université du pays. Elle visait à réclamer de meilleures conditions d’études. Mais la protestation estudiantine à rapidement tourné à l’affrontement avec les services de sécurité.
La vidéo montrant les policiers en train de frapper un étudiant non armé a rapidement été relayée sur les réseaux sociaux, ce qui a contraint la police à mener une enquête pour tenter de mettre fin à la polémique grandissante. Toutefois, malgré ces tentatives, l’affaire a pris de l’ampleur.
Les appels à de nouvelles manifestations s’enchaînent et de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les violences et les abus commis par les forces de l’ordre.
D’après un bilan officiel, suite à ces affrontements, 313 personnes ont été interpellées et 109 blessées, dont 21 policiers. Un manifestant serait par ailleurs mort d’une « chute » sans lien avec l’intervention de la police, selon les autorités.