La récente visite du chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, au Rwanda, a ravivé les tensions régionales, notamment entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette visite, perçue comme un acte controversé dans un contexte de conflit persistant entre les deux pays, a incité le vice-premier ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, à convoquer Mohamed Yazid Bouzid, l’ambassadeur d’Algérie à Kinshasa, pour des explications.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont marquées par une série de différends, alimentés par des accusations mutuelles d’ingérence et de soutien à des groupes armés. En particulier, la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, un groupe terroriste opérant dans l’est du pays, tandis que Kigali rejette ces allégations.
Cette visite au Rwanda, suivie de la convocation de l’ambassadeur algérien, reflète les tensions géopolitiques croissantes dans la région des Grands Lacs. La RDC insiste sur l’importance de protéger sa souveraineté et sa sécurité nationale face à ce qu’elle considère comme des menaces extérieures.
Le département d’Etat américain, le ministère français des Affaires étrangères et d’autres pays, ont condamné la poursuite des offensives menées par le mouvement du 23 mars (M23) avec le soutien du Rwanda, ainsi que la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais.
Parallèlement, l’Algérie, en ayant récemment conclu des accords militaires avec le Rwanda, est accusée par la RDC de soutenir les ambitions expansionnistes de Kigali, ce qui ne fait qu’exacerber les tensions existantes.
Pour l’instant, les autorités algériennes ont choisi de rester silencieuses face à cette convocation diplomatique, laissant planer le mystère quant à leur réaction future dans cette affaire.