Un préfet et quatre militaires nigériens enlevés en juin 2024 dans le nord du pays ont été libérés et sont rentrés à Niamey, a annoncé mardi la radio nationale. Leur libération a été facilitée par les autorités libyennes de Benghazi, contrôlées par les forces du maréchal Khalifa Haftar, a précisé la Voix du Sahel.
Les cinq ex-otages ont été rapatriés à Niamey à bord d’un avion. Leur arrivée, dimanche, a été saluée par le ministre nigérien de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, qui a exprimé ses remerciements à Saddam Haftar, le fils du maréchal Haftar, pour son rôle dans leur libération. Ce dernier avait effectué une visite au Niger en mai, où il avait rencontré le leader de la junte, le général Abdourahamane Tiani.
Le préfet de Bilma, Amadou Torda, et ses quatre compagnons d’infortune avaient été enlevés le 21 juin dans la région du Ténéré, lors d’une embuscade tendue par un groupe rebelle. Quelques semaines après l’attaque, une vidéo des otages avait été diffusée, dans laquelle Torda indiquait être détenu par le Front patriotique pour la justice (FPJ), un groupe militant pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger et la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, renversé par le putsch de juillet 2023.
Le FPJ, actif depuis le coup d’Etat, lutte pour la remise en place de l’ordre démocratique et la libération de Bazoum, toujours retenu à son domicile. Un autre groupe rebelle, le Front patriotique de libération (FPL), qui revendique des attaques contre l’armée et des infrastructures stratégiques comme les oléoducs, milite également pour la libération de Bazoum. Son leader, Mahamoud Sallah, avait été arrêté en février en Libye par les forces de Haftar.
Les autorités nigériennes n’ont pas précisé les conditions exactes de la libération des otages, mais selon des sources locales et des informations sur les réseaux sociaux, leur libération aurait eu lieu fin octobre, avant leur transfert à Gatrone, une ville du sud libyen.
