A quatre jours des pourparlers d’Alger, la tension demeure vive en République du Mali. Compte tenu des événements qui ont cours sur le territoire malien, la MINUSMA peine à travailler en toute quiétude puisqu’elle est l’objet, depuis quelques temps, d’attaques et d’attentats-suicide de la part des mouvements djihadistes dans le nord du pays.
Pas plus tard que mercredi, la Mission a subi une attaque à la roquette sur son camp d’Aguel’hok, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne.Trois groupes djihadistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mujao, ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d’où ils ont été en grande partie chassés suite à une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France.
Toutefois, des agressions se poursuivent dans la région par les quelques éléments de ces groupes qui sont restés dans la zone. Revendiquée par un islamiste malien proche du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao), l’agression de mercredi a été perçue « d’acte lâche » par les autorités de la MINUSMA.
Outre ce fait,la libération du chef du tribunal islamique de Tombouctou, Ag Alfousseyni Houka Houka, par le gouvernement malien, suscite colère et incompréhension au Mali. Certains mouvements, notamment la Fédération Internationale des Droits de l’Homme(FIDH) et son antenne malienne qualifient cette libération « d’atteinte à l’Indépendance de la Justice et de violation flagrante des victimes en matière de leur droit à la justice et à la vérité ».
Les seules préoccupations de la MINUSMA, comme celles du peuple malien est le retour à la paix. Selon la déclaration d’Albert Koenders, représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, « des mesures seront arrêtées, pour faire cesser ces agissements ».