Le Conseil de sécurité des Nations unies a fait part dans une recommandation unanime lue mercredi dernier et initiée par le Tchad, de ses inquiétudes pour la stabilité du Sahel. Il a invité les pays de la région à plus de coopération pour assurer la sécurité des frontières.
Boko Haram au Nigéria monopolise ces derniers mois l’attention de la communauté internationale mais les autres groupes terroristes tels qu’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), Ansar Dine et le MUJAO au Mali sont toujours actifs, faisant peser une menace sur la paix et la sécurité dans la région. Du fait des relations de plus en plus étroites entre le terrorisme et le crime organisé dont le trafic de drogue, une intensification de la coopération régionale devient impérative.
Ainsi, le Conseil de sécurité demande-t-il aux pays du Sahel de renforcer la sécurité aux frontières et d’envisager la création d’unités spécialisées qui seraient chargées de mener des patrouilles pour mettre un terme aux menaces transnationales dans la région. Les partenaires internationaux sont également invités à participer à ces efforts, notamment à travers la création de centres de coordination et d’échange d’informations.
Le Tchad,qui est à l’origine de la déclaration adoptée par le Conseil de sécurité, estime que beaucoup de travail doit encore être fait avant que les modalités pratiques de ces patrouilles conjointes ne soient réglées. L’ambassadeur tchadien aux Nations unies est toutefois convaincu que leur prise en charge effective ne pourra être assurée sur une longue période uniquement par les pays du Sahel. Une contribution de l’ONU, qui a inclu la lutte anti-terroriste aux côtés de l’assistance humanitaire et de l’aide au développement dans sa stratégie intégrée pour le Sahel qu’elle s’efforce de mettre sur pied, est attendue.