La Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a condamné lundi le bombardement d’un navire turc par les autorités libyennes reconnues par la communauté internationale. Cette opération a causé la mort d’un marin et des blessures à plusieurs autres personnes.
Les éléments de l’armée du gouvernement libyen de Tobrouk ont pris pour cible ce cargo turc, dénommé « Danube 1 », au large des côtes libyennes. En guise de justification, cet Exécutif a indiqué que ce navire naviguait sur les eaux territoriales libyennes nonobstant les multiples sommations lui adressées. Une version démentie par les autorités turques, qui ont jugé que ce bombardement est une « attaque inqualifiable ». A en croire le gouvernement turc, ce navire civil naviguait sur les eaux internationales.
De son côté, le gouvernement parallèle libyen, non reconnu par la communauté internationale et constitué d’ex-membres du Conseil National de Transition (CNT), a soutenu la version des faits d’Ankara tout en précisant que le cargo se trouvait, au moment du bombardement, à 13 miles nautiques des côtes de Tobrouk. Autrement dit, le navire se situait sur les eaux internationales en ce moment là. Par la même occasion, l’Exécutif de Tripoli a rappelé les étroites relations qu’entretiennent la Libye et la Turquie.
Ce qui est diamétralement opposé au langage des autorités libyennes reconnues par la communauté internationale. L’équipe exécutive dirigée par Abdallah al-Thani accuse, de manière régulière, la Turquie ainsi que le Qatar d’appuyer ses adversaires basés dans l’est de la Libye. Sur base de cela, les entreprises turques sont systématiquement exclues de tous les contrats publics.
La Libye est partagée entre deux gouvernements rivaux, siégeant respectivement à Tobrouk et à Tripoli. Des pourparlers entre ces deux parties sont en cours pour parvenir à un accord de paix.