Les Vengeurs du Delta, (NDA), se sont dit dans un communiqué publié lundi sur leur site, être prêts à l’ouverture sous certaines conditions, d’un dialogue avec le gouvernement. L’accalmie semble malgré tout assez loin, puisque le NDA a menacé dans ce même communiqué de s’attaquer à l’avenir aux personnes et non seulement aux installations pétrolifères.
Dans leur communiqué également relayé sur Twitter, les Vengeurs du Delta ont exigent la désignation de «médiateurs indépendants» issus des pays des multinationales pétrolières, condition indispensable selon eux pour s’assurer qu’un « vrai dialogue » débouche sur « une solution et une paix durable». Ils réclament la suspension de l’achat de brut dans la région du delta du Niger, et qu’aucune réparation ne soit engagée, le temps qu’ «une atmosphère adéquate s’établisse pour permettre un dialogue authentique».
Les Vengeurs du Delta ont revendiqué de nombreux sabotages d’installations pétrolières dans le sud du Nigéria. Et alors que jusqu’à présent ils n’avaient provoqué que des dégâts matériels, ils ont menacé dans leur communiqué de revoir leur position d’épargner des vies humaines si le gouvernement et leurs firmes de services continuaient d’ignorer leurs « modestes avertissements ». Les rebelles souhaitent reprendre le contrôle des ressources pétrolières pour une meilleure répartition des revenus pour la population de la région et demandent le retrait de la région des multinationales comme Shell, Chevron et Eni dont des installations au Nigeria ont été attaquées depuis février, tout comme celles de la NNPC, la compagnie nationale de pétrole.
La semaine dernière, le gouvernement nigérian a demandé à son armée, qui a déployé des navires et des avions dans le delta du Niger, la suspension de ses opérations pour permettre l’ouverture de discussions avec les rebelles. Les sabotages des Vengeurs du Delta ont entraîné une chute de la production de brut pouvant atteindre quelque 800 000 barils par jour, à 1.6 million de barils.