Les observateurs internationaux ont rapporté que le calme régnait mercredi dans les principales villes du Congo, après la journée de violences de mardi où au moins onze personnes ont perdu la vie.
La population s’est-elle rangée du côté de Kabila ? Rien n’est certain pour l’heure. Toutefois, de nombreux journalistes occidentaux présents sur place ont affirmé que les coups de feu avaient cessé.
La veille, ils n’avaient pas arrêté, conséquences des violences qui ont éclaté après la décision du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, arrivé à échéance le 19 décembre.
Cette vague de violences avait éclaté un peu partout dans le pays mardi, suite à l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement par le président sortant.
Ce dernier, qui s’accroche au pouvoir malgré la pression de la rue et d’une partie de l’opposition, a en effet annoncé quelques minutes avant la fin théorique de son mandat la constitution d’un nouvel exécutif qui rassemble plusieurs figures de l’opposition.
Composé d’un total de 67 ministres, cette nouvelle équipe gouvernementale, assez hétéroclite, devrait s’atteler à la tâche de maintien de l’ordre dans le cadre d’une transition délicate pour Joseph Kabila.
Dirigé par le nouveau Premier Ministre Samy Badibanga, le gouvernement congolais sera ainsi l’un des piliers sur lequel va s’appuyer Joseph Kabila pour rester au pouvoir au moins jusqu’en 2018.
Afin de maîtriser le pays durant cette période, les autorités congolaises ont banni momentanément les manifestations. Le réseau internet sera par ailleurs limité dans plusieurs villes du pays pour les jours qui viennent.
Les forces de l’ordre ont également reçu pour consigne de poursuivre les arrestations de « délinquants et fauteurs de troubles ». D’après les Nations Unies, ces arrestations parfois arbitraires se comptent par dizaines depuis vendredi dernier.